ABBAYE SAINT-VINCENT

  Historique

 

  

 

  

  

  

  

En l'an 513, Saint-Rémi, évêque de Reims, consacre le bras droit de la montagne de Laon pour être le cimetière de toute la ville et, pour ennoblir davantage ce lieu, il voulut que l'église qu'il y bâtit en l'honneur de Saint Christophe fut élevée à la dignité du second siège épiscopal de Laon.

Quelques années plus tard en 590, la reine Brunehault y fonde une basilique. Peu de temps après, des moines colombaniens  s'y installent. Le rayonnement de Saint Vincent est important. De nombreux élèves s'y pressent pour y recevoir son enseignement.

L'abbaye est pillée et brûlée par les normands en 882. Tous les moines sont exterminés. Trois ans plus tard, l'évêque Didon fait reconstruire l'église et le monastère et y établit douze chanoines. L'abbaye est de nouveau ruinée et pillée en 892. Après cette deuxième dévastation, un nombre d'années s'écoula où il ne resta à Saint Vincent qu'un seul prêtre nommé Ermenold pour y assurer l'office.

En 925, l'évêque Adelème, voyant qu'un certain calme règne  de nouveau, profite de la venue à Laon  du roi Raoul pour lui faire part de son projet de rétablir des moines à Saint Vincent. Le roi  approuve  et lui envoie des lettres pour qu'il accorde des privilèges à cette abbaye.

Ces privilèges seront confirmés une première fois par Hugues Capet. En effet, par la deuxième charte de son règne, le 26 septembre 987, celui-ci confirme les privilèges accordés à Saint Vincent par les rois carolingiens précédents. Il veut par là s'attirer les bonnes grâces des moines de Saint Vincent et des habitants de Laon fort attachés au régime carolingien. Laon avait été la résidence privilégiée des rois carolingiens pendant de nombreuses années.

Ces privilèges seront confirmés une deuxième fois, par le pape Alexandre 3 en 1171. Par cette confirmation, le souverain pontife met cette abbaye sous la protection du Saint Siège et des apôtres Saint Pierre et Saint Paul, confirmant derechef toutes ses possessions et spécialement le titre de second siège épiscopal de la ville de Laon et de sépulture immuable de tous les évêques, chanoines, habitants et autres personnes du Laonnois.

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